L’importance de célébrer ses succès

Petite mise en contexte. 

Tu vise un objectif personnel, comme par exemple, augmenter le revenu de ton entreprise de 20%. 

Disons que celui de l'an passé était de 60 000, si tu veux 20% de plus, ça donne 12 000$.

C'est simple, c'est clair, c'est facile de valider que tu l'as atteint, right?

Quand tu vois que l'atteinte de ton objectif est dans la ligne de mire, qu'est-ce que tu fais?

Si tu es comme mes clients, et comme moi, tu en profite pour embarquer dans la valse des "tant qu'à y être". 

Tant qu'à faire 72 000$, pourquoi ne pas viser 80 000$?

Tu perds complètement de vue que l'objectif du départ était de 72 000$, tu le réalise, sans prendre une seconde pour reconnaitre ton accomplissement. Tu continue, comme si de rien n'était. 

Est-ce que ce genre de comportement t'est familier? Peut-être que tu n'as pas de business, mais que tu l'applique à ta santé, tes finances, ton travail, tes études, ta carrière, ta vie de couple, etc. Je suis là pour te dire STOP! C'est important de prendre le temps de reconnaitre tes réussites!

SI tu as un TDAH, ce genre de comportement est très fréquent. Il s'explique par toute de sorte de mécanisme qui donne comme résultat de banaliser tes réussites, et d'engendrer de l'insatisfaction chronique. 

Explorons ensemble ce qui se passe:

- Tu as tendance à penser que si c'est facile pour toi, ça n'est pas digne d'être célébré. 

- Tu déplace la fin d'un objectif sans arrêt

- Tu es perfectionniste et tu n'arrives pas à définir que l'objectif est terminé.

- Tu évalue le résultat en comparaison à une idéalisation irréaliste du processus et le moindre écart disqualifie la réussite.

- Tu oublie ou perçoit mal le chemin parcouru

- Tu te compare aux autres (ou plutôt à ce que tu perçois des autres) et tu dévalorise tes réussites

- Tu n'as pas vraiment défini à quoi ça ressemble quand c'est fini

- Tu pense que le fait d'avoir besoin d'adaptations ou de stratégies diminuent la valeur de la réussite


Quand j'ai eu mon diagnostic, et que j'ai commencé à me former pour devenir coach, j'ai pris conscience à quel point je banalise ce que je fais. Il y a toujours une bonne raison pour laquelle je pense que j'aurais pus faire mieux, plus vite ou de façon plus conforme. Je te donne un exemple: Pour moi, bouger mon corps est une façon essentielle de gérer mes symptômes du TDAH et maintenir ma santé. C'est une partie non-négociable de l'atteinte de mes objectifs. Là où le bas blesse est dans ce que je perçois comme valable pour une journée. Comme j'ai travaillé plus de 20 ans dans le domaine de l'entraînement, J'ai intégré qu'un entrainement doit être d'une durée minimale de 60 min. En bas de ça, ça ne vaut rien. 

Je me suis battue des années avec ce genre de jugement. J'ai eu de longues périodes où je n'arrivais pas à m'entraîner parce que j'étais découragée du temps que ça prenait dans mon quotidien, de l'effort monstrueux de volonté que ça me prenait pour m'activer, mais surtout, chaque jour où je ne m'entraînais pas "comme il faut" je ressentais de la honte. Je suis une professionnelle de l'entraînement, comme est-ce que je peux être aussi lâche?

Je me suis posée beaucoup de questions. En autre, qu'est-ce qui m'empêche de passer à l'action? La réponse a pris du temps à trouver, alors qu'elle était plutôt simple. Je veux que ça prenne 20 min. 20 min est la limite psychologique que mon cerveau considère comme "pas long" et pas long est beaucoup plus facile à faire que long......... 

Armée de cette réalisation, j'ai du revisiter mes idéaux. Pourquoi c'est important de bouger? pour me sentir bien dans mon corps et dans ma tête. Est-ce que 20 min fait le travail? Oui! Est-ce que c'est une réussite si je fais 20 min? Oui! Est-ce que c'est ce que les spécialistes du fitness recommandent? non. Est-ce que de conserver mon idéal innataignable pour moi m'aide à atteindre mon objectif de bouger chaque jour? Non. Alors bye-bye idéal non utile!

J'ai fait un long détour pour t'expliquer que chaque jour où je bouge, je prends le temps d'être fière de moi! Contrairement à ce que tu peux penser, le fait de me taper sur la tête et de me culpabiliser avec un idéal qui ne tient pas compte de ma vie, mes besoins et mes objectifs ne t'aidera pas à passer à l'action. Pourquoi? parce que ton cerveau veut ÉVITER les émotions qui sont inconfortable, comme la culpabilité et la honte. le fait de vouloir les éviter ne va pas t'amener à le faire, mais plutôt à éviter encore plus de passer à l'action. Par contre, le fait d'être fier.ère de toi va te démontrer que tu es capable d'atteindre tes objectifs et aider ta confiance en toi! 

Célébrer n'a pas besoin d'être une grosse affaire compliquée. Dans mon cas, je coloris un calendrier qui est visible dans mon bureau. Et chaque jour où je le colore une petite case, je me répète que je suis fière de moi pour être passée à l'action!

Quel est le prochain objectif que tu vas célébrer?

Tu peux écouter le podcast sur le sujet!

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